mardi 5 avril 2016

Humble Pie

Cela commence par une rupture. Les Small Faces se séparent avec d'un côté Ronnie Lane, Ian MacLagan et Kenney Jones embauchant Rod Stewart et Ron Wood, respectivement chanteur et bassiste du Jeff Beck Group pour former les Faces. Et de l'autre Steve Marriott, parti fonder Humble Pie avec entre autres Peter Frampton, jeune guitariste en devenir. Leurs débuts sont difficiles, avec un label (celui de Andrew Loog Oldham, premier manager des Rolling Stones) qui fera faillite deux albums plus tard. Ils décident de nommer leur troisième album "Humble Pie" et de le faire produire par Glyn Johns, celui-là même qui produisit et (re)mixa une partie de "Let It Be" de nos chers Beatles. L'album s'écoute bien, avec leur formule boogie-rock sublimée par la voix, magique, de Steve Marriott. Et de publier enfin, en 1971, leur meilleur album, "Performance: Rockin' The Fillmore", un live incandescent qui servira de modèle à de nombreuses autres formations, y compris Frampton parti en solo, qui dupliquera le concept dans son "Frampton Comes Alive!" avec le succès que l'on sait (il s'en vendra 6 millions d'exemplaires rien qu'aux U.S.A.). Après quelques bons albums, Humble Pie, sous l'impulsion de Marriott, recrute des choristes noires qui ont fait les grandes heures d'artistes soul et modifie légèrement l'orientation musicale qu'il prenait avec des albums en demi-teinte. Incapable de se renouveler, et en proie à un sévère alcoolisme, Marriott jette l'éponge. Il reformera le groupe pour une série d'albums inégaux dans les années 80, pour de nouveau mettre en sommeil ce groupe jadis fabuleux. Le batteur Jerry Shirley, bénéficiant des droits pour l'utilisation du nom Humble Pie, tournera avec une mouture différente du groupe initial. Frampton discutera avec Marriott d'une éventuelle réunion, mais en définitive il n'en sortira presque rien. Le décès de Marriott au début des années 90 mettra un terme (malheureux) à toute reformation.

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