Comment ne pas être taxé de ringard quand on écoute de la musique des années 60?

Tout simplement en reconnaissant sans pour autant l'alourdir de lieux communs la place qu'occupe cette musique dans le panthéon des arts. Qui tenterait de décrédibiliser Van Gogh pour son expérimentation sur les couleurs qui suscita en son temps la stupeur? Maintenant les snobs se réclament de lui sans même découvrir ce qui fait la beauté et le caractère de son oeuvre. De même les jeunes qui, c'est tout naturel, sont inscrits dans leur époque et ne veulent voir que ce qui va les toucher dans le nouveau single de telle chanteuse s'étant fait un nom. Peut-être que la transmission du goût se fait par mimétisme, néanmoins la valeur transmise peut-être sujette à débat. Une référence du passé musical peut permettre d'étayer le fameux argument comme quoi les années 60 furent prolifiques en matière d'albums et que la qualité n'en fut pas absente. Avant de les qualifier de "dinosaures", penchons-nous sur ces artistes dont la portée dépasse de loin ce fameux cadre restrictif du tube bardé de gimmicks.

Joni Mitchell

Voilà plus de 20 ans que j'écoute Joni Mitchell. Sa voix pure m'a accompagné dans nombre de circonstances. Je lui en sais gré. Elle véhicule par ses textes des émotions que porte encore une fois sa voix. On a pu à loisir s'enchanter de la voir se produire au festival de Newport il y a deux ans. Sa tessiture vocale est tombée dans les graves, mais à plus de 70 ans elle confirme tout le bien que l'on pense d'elle!